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Lettre ouverte à Frederic Paulus


Auteur de l'article : Lettre ouverte à Frederic Paulus
Rédigé par Clicanoo

(D’où venons-nous, où allons-nous ?)

Mon cher Fred,

Comme tous les passionnés par leur sujet, tu tentes désespérément d'aller le plus loin possible dans ta recherche et ton raisonnement. Et moi, même si je ne suis pas toujours d'accord avec toi, je dis Bravo, c'est comme ça que l'on avance. Il n'y a que les imbéciles qui ne se trompent jamais.

Permets-moi donc d'apporter ma petite pierre (et mes erreurs, je l'espère constructives). Cela est le résultat de 84 années de Vie d'un modeste autodidacte, sans doute un peu plus curieux que la moyenne :

1 – Le primate le plus ancien, “Purgatorius” (65 millions d'années) vivait en Amérique du Nord.

2 – Des Australopithèques vivaient en Asie il y a 45 millions d'années.

3 – Le squelette le plus ancien de la famille “Hominina” serait Sahelantropus tchadensis (7 millions d'années), découvert au Tchad.

4 – L'Australopithèque anamensis, vieux de 5 millions d'années a été découvert en Ethiopie.

5 – En Ethiopie également, a été découvert l'Australopithèque afarensis vieux de 4 millions d'années environ.

6 – Le plus vieil Homo abilis découvert aurait 3 millions d'années.

7 – Enfin, un australopithèque 100% bipède (Sediba) de plus de 2 millions d'années aurait été découvert en Afrique du Sud. Sediba et Afarensis seraient aujourd'hui considérés par les scientifiques comme l'un des ancêtres probables de la lignée humaine. (Il semblerait qu'à cette époque nos ancêtres mangeaient des fruits, des racines et de la viande crue).

Ma conclusion, c'est que nous sommes toujours incapables de dresser l'arbre généalogique de l'espèce humaine. La Nature a des surprises qui nous dépassent encore. En effet, une scientifique, Yvette DELOISON, avec de solides arguments, prétend que l'espèce humaine bipède serait la racine à partir de laquelle les grands singes se seraient dissociés. Ce qui cependant, semble probable, c'est que la bipédie est la grande responsable de la quasi-disparition de notre espèce dont le minimum d'individus, à une certaine époque (900.000 ans selon certains 7 millions d'années selon d'autres), était inférieur à 2.000 individus. Pharamineuse découverte si elle est exacte ! En effet, tous les mystères qui planent autour de cette improbable espèce seraient enfin dévoilés : Lorsque le quadrupède s'est mis debout, son bassin aurait rétréci. Là serait la cause principale de notre quasi-disparition. Petit à petit, plus aucune femelle ne pouvait enfanter, l'enfant ne pouvant plus se frayer un chemin vers la sortie, il y aurait eu une hécatombe de femelles mortes en couche. Seules celles donnant naissance à de minuscules prématurés, auraient survécu. Mais ce n'est pas tout. Cela implique également le constat suivant : Nous serions tous les descendants de petits prématurés. Et ce n'est toujours pas tout. Cela expliquerait également cette très grande différence physique entre nous et nos frères primates, et en particulier, l'absence de fourrure, l'âge tardif de la puberté, etc. Mais il faut croire qu'en ce qui nous concerne, la Nature a fait des miracles. Comment survivre dans cette nature hostile avec un petit prématuré dans les bras ? Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il fallait à la mère, une sacrée dose de courage et d'ingéniosité. Fut-elle aidée par le hasard ? Nous ne le saurons sans-doute jamais. Ce qui est probable cependant c'est qu'est intervenu à ce moment-là un changement dans l'alimentation de nos ancêtres. La dernière théorie franco-américaine à ce sujet voudrait que le passage de l'animal à l'homme n’ait pu se faire que grâce à la consommation d'aliments cuits. Assimilés plus facilement cela serait la seule explication au développement de notre cerveau, de notre débrouillardise et, in fine de notre intelligence.

Et ce n’est toujours pas tout : Cuire ses aliments implique l’utilisation du feu. Et le feu, on le sait, éloigne les prédateurs. Voilà donc le dernier élément de l’histoire qui aurait définitivement sauvé l’espèce humaine d’une probable disparition et lui aurait permis cette ahurissante prolifération. Bonne ou mauvaise surprise ? Nous le saurons bientôt.

François-Michel MAUGIS

http://www.assee.fr


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